Notre bulletin de 2008 lui était grandement consacré :
Le 21 avril 1989 le Père GROS nous quittait Â
35 ans....Pour beaucoup d'entre nous, il est toujours présent !
Le texte de Michèle BRODURIES, publié dans notre bulletin de 1994, reste d'actualité :
CINQ ANS DÉJÀ,  LE PERE GROS....  le 21 avril 1989
Oui, cinq ans. Il me semble que c'était hier...
II me semble aussi que je vais le revoir sur les terrains de sport de Sainte— Colombe.. Je crois qu’il est impossible de l’oublier. Il avait, pour certains, d'ENORMES défauts, et pour d'autres d'ENORMES qualités. Il était TOUT ou RIEN. Homme d’enthousiasme, de passion, d'excès par conséquent.
Son autorité, moins évidente pendant ses premières années d*enseignement, ne se discutait pas. Et pourtant, il lui arrivait d'en douter, comme ce matin de mai 68, où tous les élèves, rassemblés sur la place de Sainte—Colombe, refusaient d'entrer, “par solidarité avec les étudiants“. Que faire ? Comment s'y prendre ? Le père Gros décida d'arriver derrière eux et dit simplement :
- Eh bien, entrez maintenant .
Et tous de s’engouffrer sous la porte du cloître.
Mais lui s'était demandé comment réagir si les élèves ne le suivaient pas. Il avait eu peur, sans que personne ne s'en doutât, plus fragile qu’il n’y paraissait, comme chacun de nous.
Robin, c’était “son" école , il a consacré toutes ses forces à aller de l'avant (certains le surnommaient "le Bulldozer"!), à prendre des décisions engageant l'avenir, même si certains ne le suivaient pas. II a frappé lui— même à de nombreuse portes pour que l'école vive, survive et grandisse. Blessé de n'être pas toujours reconnu, il disait : "je suis pourri d'orgueil et pourtant je ne suis qu'un pauvre type ! On n'arrive à l'humilité que par l'humiliation“.
L’amour qu’il a voué à notre école lui vaut bien le pardon de ses excès et notre infinie reconnaissance ...
Michèle BRODURIÈS
Notre bulletin de 2008 lui était grandement consacré :